LES BILLEVESEES DE LA COMTESSE

Publié le par L'insolent

 

Souffrez Madame la Comtesse, que nous véhiculions derechef, dans ce petit boudoir coquin, les commodités de la conversation et que nous carrions nos séants dans ces confortables crapauds cramoisis 

Et puis que nous badinions, que nous papotions !

Ca fait tellement de bien de dire du mal !


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(source : GOOGLE Images et http://www.maremurex.net/precieuses.html )

 

 

- Ma tendre Amie, savez-vous que le Roi, François-le-Mou, s’en est allé ce matin, dès potron-minet, en vacances à la mer ?

- Tudieu, mon doux Amant, on ne s’entretient que de ça, aujourd’hui à la Cour !

- Il est partit avec Mademoiselle, en prenant la diligence régulière…

- Et pourquoi pas juché sur la malle-poste ?

- Ma mie, le Roi, avec cette manie de toujours faire comme le peuple, finira par en perdre sa couronne ! Mais il a fait acheminer ces bagages et ceux de Mademoiselle en un carosse qui y alla en mission secrète ...

- Et elle, cette catin, il paraîtrait qu’elle serait Anglaise ?

- Ah bon …

- Oui, Valérie de Twwet, c’est bien Anglais, n’est-il pas ?

- C’est pourquoi elle est si perfide !

- Sans nul doute, Baron de l’Insolent. Elle se prends pour la Montespan !

- Savez-vous qu’il se dit avec insistance qu’elle aurait tapé dans la Royale cassette pour faire venir des Espagnes une magnificence de coussins de soie moirée et de brocart cousus d'or ?

- Mais il n’y avait nul besoin de si folles dépenses en cette époque si difficile !

- Mais ma chère cette succube , d’extraction fort modeste, ne se plait que quand elle jette l’argent par dessus les moulins !

La Comtesse qui avait ses vapeurs, agita nerveusement son éventail en laque de chine et répliqua :

- Et cette engeance va en faire quoi de ces coussins ?

- Mais pour y poser son postérieur plus confortablement, ma Chère !

- Non ! vous voulez dire que cette commère va poser son plantureux fondement sur de telles œuvres d’Art ?

- Si fait, Madame la Comtesse, c’est que la gueuse aime à péter dans la soie !

- Doux Jésus ! Nous regrettons tant notre bon Roi Nicolas-le-Preux et la parfaite éducation de sa dame, Carla de Bruni du Cap Nègre !

- C’était une autre époque !

- Ne lui a t’on pas reproché d’avoir ripaillé, le soir de son couronnement, dans cette taverne réputée des Champs-Elysée, avec quelques riches Seigneurs de sa connaissance ?

- Mais ma douce, la piétaille lui reprocha aussi, d’avoir appareillé sur le brick de l’un d’eux, le Vicomte de Bolloré … 

- Mais quel mal y avait-il ? Ce Vicomte de Bolloré est un parfait gentilhomme, n’est-il pas ?

- Si fait, ma Mie, de naissance des Marches de Bretagne   Mais les partisans de François-le-Mou, faisaient feu de tout bois pour renverser notre Roi aimé !

- Ah ça, quand la populace criaille !

- Oh ; il n’y eu pas que des gueux, divine Comtesse :

- Ah, ça mais, que me dites vous là ?

- Le Baron François de Bayrou, un descendant en ligne directe du bon Roi de France et de Navarre, Henri le quatrième, appela au soutien du Mou !

- Tudieu, mais ce n’est point raison ! 

- La fronde venait de partout ! Aussi bien du sans-culotte Mélanchon, qui voulait bouter Nicolas hors de France, que des félons de notre camp, que du Vicomte Arnaud de Montebourg, un enragé ! que de la dame Ségolène du Poitou et même, vous m’en direz tant, du publiciste Toulousain Jean-Michel du Baylet de la Rotative !

 - Ce nabot qui publie une gazette en terre Cathare et qui voulait que l’on légalisât le commerce de l’herbe de cette secte Arabe des Hashshãshin ?

- Lui même !

- Mais notre royaume est donc devenu fol ! 

 

 

En vérité, je vous le dis,

peut me chaut que ça lui plaise

pourvu  que la Comtesse b…. !

 

 

L’INSOLENT

 

MONTESPAN-1.jpg

(Source GOOGLE Images _ Madame de MONTESPAN eses Demoiselles de compagnie)

 

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Publié dans HISTOIRE DROLE

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